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29 juillet 1989, Washington, D. C.

 

Au contraire des personnages d’un film qui mettent une éternité à se réveiller pour répondre au téléphone posé à côté de leur lit, Ben Greenwald, le directeur des Services secrets, émergea instantanément du sommeil et décrocha avant la seconde sonnerie.

« Greenwald à l’appareil.

— Mes respects, fit la voix familière d’Oscar Lucas. Désolé de vous réveiller mais je savais que vous vouliez connaître le résultat du match de football. »

Greenwald tressaillit. Toute communication des Services secrets commençant par « Mes respects » annonçait le début d’un rapport top-secret sur une situation grave sinon critique. La phrase qui suivait était sans importance, simple précaution pour le cas où la ligne ne serait pas sûre, ce qui était tout à fait possible depuis que l’administration Kissinger avait laissé les Russes établir leur nouvelle ambassade sur une colline surplombant la ville, leur permettant ainsi d’accroître considérablement leurs facilités d’écoutes téléphoniques.

« Eh bien, quel est le score ? demanda Greenwald d’un ton aussi détaché que possible.

— Vous avez perdu votre pari. »

Pari aussi était un mot clef, indiquant que la phrase suivante allait être codée.

« Jasper Collège, un, reprit Lucas. Drinkwater, zéro. Trois joueurs de Jasper ont été sortis sur blessure. »

Le directeur des Services secrets se figea sous le choc. « Jasper Collège » signifiait l’enlèvement du Président, et la référence aux joueurs ayant quitté le terrain indiquait que les trois personnages de l’Etat venant ensuite dans l’ordre de succession avaient également disparu. C’était un message que Greenwald n’aurait jamais imaginé recevoir un jour, même dans ses pires cauchemars.

« Il n’y a pas d’erreur ? demanda-t-il, craignant d’avance la réponse.

— Non, lâcha Lucas d’un ton tranchant.

— Qui d’autre au bureau connaît le résultat ?

— Seulement Blackowl, McGrath et moi.

— Bien. N’en parlez à personne d’autre.

— A titre de précaution, j’ai passé en revue les remplaçants et les juniors », dit Lucas.

Greenwald traduisit aussitôt. Les enfants et les épouses des hommes enlevés avaient été localisés et protégés ainsi que les principaux responsables du pays.

Il s’efforça de réfléchir. Il fallait agir vite. Pourtant, si les Soviétiques avaient organisé ce kidnapping pour déclencher une attaque nucléaire, il était déjà trop tard. D’un autre côté, une action de cette envergure ne pouvait être que la phase d’un complot destiné à renverser le gouvernement.

Ce n’était plus le moment de perdre du temps avec les mesures de sécurité.

« Amen, fit-il, indiquant ainsi à Lucas qu’il abandonnait le langage codé.

— Compris. »

Une pensée terrifiante traversa l’esprit de Greenwald.

« Le bagagiste ? lança-t-il d’une voix blanche.

— Disparu avec les autres.

— Mon Dieu ! »

Les catastrophes se succédaient. « Bagagiste » était le surnom irrévérencieux donné à l’officier qui accompagnait jour et nuit le Président avec la serviette contenant les codes permettant de lancer les 10 000 têtes nucléaires stratégiques de la nation sur des cibles présélectionnées à l’intérieur du territoire de l’U.R.S.S. Inutile d’imaginer les conséquences si ces codes tombaient entre des mains étrangères.

« Alertez le chef d’état-major interarmées, ordonna Greenwald. Puis envoyez un détachement chercher le secrétaire d’Etat et le secrétaire à la Défense ainsi que le conseiller à la Sécurité nationale et réunissez-les dans la salle du Conseil de la Maison Blanche.

— Personne de l’entourage présidentiel ?

— Bon, amenez Dan Fawcett, mais c’est tout. Moins il y aura de gens au courant de la disparition du patron, mieux ça vaudra.

— Dans ce cas, il serait peut-être préférable de choisir un autre endroit que la salle du Conseil, suggéra Lucas. Les journalistes surveillent la Maison Blanche en permanence et s’ils voient débarquer à pareille heure tous ces gens importants, ils vont s’abattre sur nous comme une nuée de sauterelles.

— Excellente idée, approuva Greenwald. Organisez ça à l’Observatoire.

— La résidence du vice-président ?

— Oui. La presse n’y est pratiquement jamais.

— Je vais réunir tout le monde aussi vite que possible.

— Oscar ?

— Oui ?

— Brièvement, que s’est-il passé ? »

Lucas hésita un instant avant de répondre

« Ils ont tous disparu du yacht présidentiel.

— Je vois », fit Greenwald qui, manifestement, était incapable de comprendre.

Il raccrocha et s’habilla en hâte. Sur le chemin de l’Observatoire, son estomac se souleva, contrecoup de ces terribles nouvelles. Sa vue se brouilla et il lutta contre l’envie de vomir qui le tenaillait.

Il conduisait dans les rues désertes de la capitale comme à travers un épais brouillard. La circulation était pratiquement nulle et les feux aux carrefours clignotaient.

Il vit trop tard une balayeuse municipale opérer un brusque demi-tour. L’énorme masse du camion envahit son pare-brise. Le chauffeur, épouvanté, semblait pris dans le faisceau des phares de la voiture.

Il y eut un horriblement froissement de métal et une pluie d’éclats de verre. Le volant se plia, enfonçant la cage thoracique de Greenwald.

Le directeur des Services secrets resta cloué sur son siège tandis que l’eau s’échappait du radiateur crevé en jets brûlants. Ses yeux étaient grands ouverts, comme fixés avec indifférence sur les motifs abstraits du pare-brise éclaté.

 

Oscar Lucas, debout à côté de la cheminée dans le salon de la demeure du vice-président, racontait les événements de la nuit. Il ne cessait de regarder sa montre, se demandant ce qui avait pu retarder Greenwald. Les cinq hommes assis dans la pièce l’écoutaient avec une stupéfaction non dissimulée.

Le secrétaire à la Défense, Jesse Simmons, mordait le tuyau de sa pipe en écume qu’il avait oublié de rallumer, Il était simplement vêtu d’une veste et d’un pantalon d’été, de même que Dan Fawcett et Alan Mercier, le conseiller à la Sécurité nationale. Le général Clayton Metcalf était en uniforme tandis que Douglas Dates, le secrétaire d’Etat, était en costume sombre et cravate.

Lucas finit son exposé et se prépara à répondre au déluge de questions qui allait suivre. Mais personne ne parla. Les cinq hommes restaient immobiles, comme incapables de prononcer la moindre parole.

Oates fut le premier à briser ce silence presque irréel.

« Mon Dieu ! souffla-t-il. Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Comment ont-ils pu s’évaporer ainsi ?

— Nous ne le savons pas, répondit Lucas avec un geste d’impuissance. Je n’ai pas encore envoyé d’équipe sur place pour des raisons de sécurité évidentes. Ben Greenwald a exigé le secret le plus absolu jusqu’à ce que vous, messieurs, soyez informés. En dehors de cette pièce, seuls trois agents des Services secrets, Greenwald inclus, sont au courant.

— Il doit y avoir une explication, intervint Mercier, le conseiller du Président à la Sécurité nationale en se levant. Vingt personnes ne peuvent pas s’évanouir comme par enchantement. Si, je dis bien si le Président et les autres ont disparu de l’Eagle, ce ne peut être qu’un complot bien organisé.

— Je vous assure, monsieur, que mon adjoint a trouvé le bateau totalement désert, répondit Lucas en le regardant droit dans les yeux.

— Vous dites que le brouillard était très épais ? reprit le conseiller.

— C’est ce qu’a affirmé l’agent Blackowl.

— Auraient-ils pu sortir du périmètre de sécurité et, par exemple, partir en voiture ?

— Même s’ils avaient réussi à échapper à mes hommes dans le brouillard, leurs mouvements auraient été détectés par les systèmes d’alarme installés tout autour de la propriété.

— Ce qui laisse le fleuve », déclara Jesse Simmons.

Le secrétaire à la Défense était un homme taciturne qui aimait à s’exprimer en style télégraphique, Il avait un visage bronzé de sportif, Il poursuivit :

« Supposez que l’Eagle ait été abordé par un autre bateau et que ses occupants aient été contraints de monter à bord ? »

Oates lui lança un regard ironique :

« A vous entendre, le responsable serait Barbe-Noire le pirate !

— Des agents patrouillaient sur le quai et la rive, expliqua Lucas. Si les passagers et l’équipage avaient été enlevés, nous aurions entendu quelque chose.

— Ils ont peut-être été drogués, suggéra Dan Fawcett.

— C’est possible, reconnut Lucas.

— Voyons les choses en face, intervint Oates. Plutôt que de nous livrer à des hypothèses sur les circonstances de l’enlèvement, je crois que nous devrions nous interroger sur les raisons et les auteurs éventuels en vue de préparer notre riposte.

— Je suis d’accord, approuva Simmons. (Il se tourna vers Metcalf.) Général, croyez-vous que les Russes soient derrière cette affaire avec l’objectif de nous désorganiser avant de frapper les premiers ?

— Si c’était le cas, leurs missiles stratégiques auraient déjà atteint les Etats-Unis depuis une heure.

— Ils sont peut-être en route.

— Rien n’indique qu’ils se préparent au conflit, répondit Metcalf. Nos informateurs du Kremlin n’ont rapporté aucun signe d’activité accrue autour des quatre-vingts postes de commandement souterrains de Moscou et notre réseau de surveillance par satellites n’a pas repéré de concentration de troupes le long des frontières des pays du bloc de l’Est. Sans oublier que le président Antonov est en visite officielle à Paris.

— La troisième guerre mondiale n’est donc pas pour aujourd’hui, fit Mercier avec soulagement.

— Nous n’en sommes pas pour autant à l’abri, déclara Fawcett. L’officier portant les codes désignant les cibles choisies à l’intérieur de l’Union soviétique a aussi disparu.

— Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, expliqua Metcalf, souriant pour la première fois. Dès que Lucas m’a alerté, j’ai fait modifier les codes.

— Comment empêcher celui ou ceux qui ont les anciens de s’en servir pour déchiffrer les nouveaux ?

— Dans quel dessein ?

— Chantage, ou peut-être le projet insensé de frapper les Russes les premiers.

— Impossible, répondit le général avec assurance. Il y a trop de garde-fous. Même le Président ne pourrait pas déclencher notre arsenal nucléaire dans un accès de folie. L’ordre doit être transmis conjointement par le secrétaire à la Défense et tous les chefs d’état-major. Il suffirait qu’un seul d’entre nous soit certain de sa non-validité pour que l’ordre soit annulé.

— Bien, fit Simmons. Ecartons donc pour le moment l’hypothèse d’une conspiration ou d’un acte de guerre des Russes. Qu’est-ce qui nous reste ?

— Pas grand-chose », grogna Mercier.

Le général se tourna vers Oates :

« Telle que la situation se présente, monsieur le secrétaire vous êtes le successeur désigné par la Constitution.

— Il a raison, approuva Simmons. A moins qu’on ne retrouve le Président, Margolin, Larimer ou Moran vivants, vous êtes le nouveau Président du pays jusqu’aux prochaines élections. »

Le silence se fit dans le salon. La façade de Douglas Oates se lézarda et il parut d’un seul coup vieillir de cinq ans. Puis, tout aussi soudainement, il se reprit et une expression résolue apparut sur son visage.

  « La première chose à faire est d’agir comme si rien ne s’était passé », dit-il d’une voix calme.

Mercier se renversa dans son fauteuil et, contemplant le plafond, déclara :

« Nous ne pouvons pas tenir une conférence de presse pour annoncer que nous avons perdu les quatre premiers personnages de l’Etat. Je n’ose pas penser à ce qui arrivera quand la nouvelle sera connue. En tout cas, nous ne pourrons pas la dissimuler plus de quelques heures à la presse.

— Qui sait si les ravisseurs ne vont pas lancer un ultimatum ou une demande de rançon par l’intermédiaire des médias », ajouta Simmons.

Le général Metcalf semblait peu convaincu.

« Je parierais plutôt qu’ils vont contacter discrètement le secrétaire d’Etat et que leurs exigences n’auront rien à voir avec l’argent.

— Votre raisonnement se tient, général, dit Oates. Mais notre priorité absolue n’en demeure pas moins d’essayer de taire ces événements tant que nous n’aurons pas retrouvé le Président. »

Mercier fit la grimace.

« Lincoln a déclaré un jour qu’on ne pouvait tromper tout le monde tout le temps. Il ne sera pas possible d’expliquer l’absence du Président et du vice-président au-delà d’une journée. Sans oublier Larimer et Moran, qui ont l’habitude de se montrer partout. Et il y a aussi l’équipage de l’Eagle. Qu’allez-vous raconter à leurs familles ?

— Jack Sutton ! s’écria Fawcett comme s’il venait d’avoir une révélation.

— Qui ? demanda Simmons.

— L’acteur, le sosie du Président qui interprète son personnage dans les spots publicitaires et les comédies.

— Je vois à quoi vous pensez, fit Oates en se redressant dans son fauteuil. La ressemblance est certes frappante, mais elle ne résistera pas à un examen attentif. Sutton est loin d’imiter parfaitement sa voix et quiconque connaît bien le Président découvrira aussitôt la supercherie.

— Peut-être, mais à trente pas sa femme elle-même s’y tromperait.

— Qu’avez-vous en tête ? » demanda Metcalf à Fawcett.

Le secrétaire général de la Maison Blanche expliqua :

« Thompson, le porte-parole de la présidence, peut très bien publier un communiqué déclarant que le Président est parti pour son ranch du Nouveau-Mexique afin de réfléchir aux réactions du Congrès à son programme d’aide aux pays de l’Est. Les journalistes de la Maison Blanche seront tenus à l’écart, situation qui n’a rien d’exceptionnel quand le Président n’est pas d’humeur à répondre aux questions. Tout ce qu’ils verront, c’est le Président, en l’occurrence Sutton, monter de loin dans l’hélicoptère qui l’amènera à la base aérienne d’Andrews d’où il s’envolera pour le Nouveau-Mexique. Ils pourront suivre par un autre avion, naturellement, mais ils ne seront pas autorisés à pénétrer dans le ranch.

— Pourquoi ne pas trouver aussi un faux vice-président pour l’accompagner ? suggéra Mercier.

— Ils ne peuvent pas prendre le même avion, lui rappela Lucas.

— Envoyons-le par un vol de nuit, dans ce cas, insista Mercier. Les médias ne couvrent guère les déplacements de Margolin. On ne s’apercevra de rien.

— Je peux m’occuper des détails concernant la Maison Blanche, proposa Fawcett.

— Et de deux, fit Simmons. Il y a encore Moran et Larimer.

— Nous sommes dans une année impaire, réfléchit Mercier. Le Congrès est en vacances tout le mois d’août, c’est-à-dire à partir d’après-demain. Nous avons quand même un peu de chance dans notre malheur. Pourquoi ne pas inventer une petite partie de pêche réunissant nos deux amis dans quelque coin perdu ?

— Impossible, affirma Simmons en secouant la tête.

— Pourquoi ?

— Parce que tout le monde sait que Moran et Larimer s’entendent comme chien et chat.

— Peu importe, intervint Oates. Une petite conférence à deux dans un endroit isolé pour discuter des problèmes de politique étrangère paraîtra normale. Je vais faire publier un communiqué par le Département d’Etat.

— Qu’est-ce que vous raconterez à leur secrétariat ?

— Nous sommes samedi. Ça nous laisse deux jours pour y penser. »

Simmons, qui prenait des notes dans un carnet, déclara alors :

« Ça fait quatre. Reste l’équipage de l’Eagle.

— Je crois avoir une solution, avança le général Metcalf. Je vais faire intervenir le commandant des gardes-côtes. Les familles de l’équipage seront informées que le yacht est parti pour une croisière imprévue en raison d’une réunion ultra-secrète touchant à la défense nationale. Nous n’aurons pas besoin de donner d’autres détails. »

Oates consulta du regard les hommes réunis dans la pièce : *

« Bien, s’il n’y a plus de questions...

— Qui d’autre allons-nous mettre au courant ? » demanda Fawcett.

Ce fut le général Metcalf qui répondit :

« II va sans dire qu’Emmett et le F.B.I. devront se charger de l’enquête sur le plan intérieur et que Brogan, le directeur de la C.I.A., devra s’occuper de l’aspect international.

— Vous venez de toucher un point sensible, général, fit Simmons.

— Pardon ?

— Supposez que le Président et les autres aient déjà quitté le pays ? »

L’hypothèse du secrétaire à la Défense ne provoqua pas de réactions immédiates. C’était une dramatique possibilité qu’aucun d’entre eux n’avait osé imaginer. Dans ce cas, les chances de les retrouver seraient considérablement réduites.

« Ils peuvent aussi être morts, ajouta Oates d’une voix contenue. Quoi qu’il en soit, nous agirons comme s’ils étaient vivants et détenus quelque part sur le territoire des Etats-Unis.

— Lucas et moi allons informer Emmett et Brogan de la situation » proposa Fawcett.

On frappa. Un homme des Services secrets entra et se dirigea vers Lucas pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. Lucas pâlit tandis que l’agent quittait le salon en refermant la porte derrière lui.

« Des faits nouveaux, Oscar ? demanda Oates.

— Ben Greenwald, répondit Lucas d’un air absent. Il s’est tué il y a une demi-heure. Sa voiture a heurté de plein fouet un camion de la voirie. »

Le secrétaire d’Etat ne perdit pas de temps en condoléances :

« En vertu des pouvoirs qui me sont temporairement conférés, je vous nomme directeur des Services secrets. »

Lucas eut un geste de refus :

« Non, je ne crois pas…

— Il serait absurde de désigner quelqu’un d’autre, l’interrompit Oates. Que ça vous plaise ou non. Oscar, vous êtes le seul capable d’assumer cette tâche.

— Il ne me paraît pas juste d’être promu à ce poste pour avoir laissé enlever l’homme que j’ai précisément la charge de protéger, répliqua Lucas avec abattement.

— Je suis aussi responsable que vous, intervint Fawcett. Je vous ai contraint à assurer la sécurité de cette croisière alors que votre équipe n’était pas prête.

— L’heure n’est pas à l’autocritique, le coupa sèchement Oates. Nous avons tous du pain sur la planche. Alors, au travail.

— Quand nous réunissons-nous de nouveau ? » demanda Simmons.

Le secrétaire d’Etat consulta sa montre :

« Dans quatre heures. Dans la salle du Conseil de la Maison Blanche.

— Nous risquons de nous faire remarquer si nous arrivons tous en même temps, dit Fawcett.

— Il y a un passage souterrain qui mène des sous-sols du bâtiment du Trésor à la Maison Blanche, expliqua Lucas. Certains d’entre vous pourraient peut-être l’utiliser pour plus de discrétion.

— Excellente idée, approuva le général. Nous viendrons en voitures officielles jusqu’au département du Trésor puis nous emprunterons le souterrain et ensuite l’ascenseur jusqu’à la salle du Conseil.

— La question est donc réglée, fit Oates en se levant. Si l’un d’entre vous a un jour rêvé de monter sur scène, il tient là l’occasion de sa vie. Et je n’ai pas besoin de vous préciser que si la pièce est un échec, le rideau pourrait fort bien descendre sur le pays tout entier. »

 

Panique à la Maison-Blanche
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